Safi après les crues : les blessés quittent l’hôpital, l’ampleur des dégâts confirmée
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Safi après les crues : les blessés quittent l’hôpital, l’ampleur des dégâts confirmée

Après les crues torrentielles meurtrières survenues dans la nuit du dimanche 14 décembre à Safi, le bilan humain reste, pour l'heure, inchangé à 37 morts. Si la situation sanitaire tend à se stabiliser avec la sortie progressive des blessés de l’hôpital, l’ampleur des dégâts matériels et les pertes subies par les artisans, notamment à Bab Chaâba, se confirment sur le terrain.
La situation à Safi continue d’évoluer après les crues torrentielles provoquées par de violentes précipitations orageuses survenues dans la nuit du dimanche 14 décembre. Sile bilan humain demeure inchangé, avec 37 mortsselon les autorités locales, de nouveaux éléments font état d’une amélioration de la situation sanitaire, tandis que l’ampleur des dégâts matériels se confirme sur le terrain.
Selon le dernier bilan, une soixantaine de personnes ont été secourues et prises en charge à l’hôpital provincial Mohammed V de Safi. Plusieurs blessés présentaient des troubles respiratoires, des états d’hypothermie ou des crises de panique, nécessitant des soins urgents.
Contacté par nos soins, ledélégué provincial du ministère de la Santé et de la protection sociale à Safi, Aziz Makhlouf, a indiqué quel’ensemble des patients admis à l’hôpital ont quitté l’établissement en "bon état". Seulsdeux cas restaient hospitalisésjusqu’à ce matin, mais leur sortie est prévue dans la journée, a-t-il précisé.
Sur le plan matériel, les dégâts sont considérables. Les eaux ont envahi des habitations et des commerces, tandis que les crues ont emporté une dizaine de véhicules dans plusieurs quartiers de la ville. Le quartier de Bab Chaâba figure parmi les zones les plus durement touchées.
Sur place, nos équipes ont constaté l’ampleur des dégâts causés par les crues, notamment à Bab Chaâba, où plus de 70 ateliers et commerces ont été submergés. De nombreux artisans ont vu leurs marchandises emportées ou irrémédiablement endommagées, provoquant de lourdes pertes économiques pour cette activité traditionnelle.
Selon les témoignages recueillis auprès des habitants, l’oued, resté inactif depuis plusieurs décennies, s’est brutalement réveillé sous l’effet des pluies torrentielles, provoquant des crues rapides et dévastatrices à l’origine de ce drame.
La ville de Safi est en effet bâtie sur les rives de l’oued Chaâba, qui se jette dans l’océan Atlantique. D’après les évaluations des aléas naturels, cet oued constitue le principal risque d’inondation pour la ville, bien qu’il ne devienne dangereux que lors des années exceptionnellement pluvieuses, comme ce fut le cas dans les années 1990.
Actuellement, l’oued Chaâba ne longe les zones bâties qu’à proximité de son embouchure, où se situent l’ancienne médina et le souk Bab Chaâba. Dans ce quartier, des potiers fabriquent et commercialisent leurs produits artisanaux depuis plus d’un siècle, tout comme dans la zone de Fekhara, également dédiée à cette activité emblématique de Safi.
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